Du littoral breton jusqu’à la région de l’Alsace-Lorraine, en traversant les Hauts-de-France, le marché immobilier du Nord de la France demeure globalement résistant. Bien que l’on puisse constater un ralentissement de l’augmentation des prix, ces derniers continuent néanmoins leur progression. Quelles sont donc les perspectives pour les logements anciens et les constructions neuves ? Quel est l’impact de la situation inflationniste sur les prix ? Vous trouverez ci-dessous les réponses à ces questions, selon les constatations de la Chambre des Notaires.
Ralentissement de la croissance des prix des logements anciens
La progression des prix des logements anciens s’essouffle graduellement. Elle passe d’une augmentation annuelle de 6 % au quatrième trimestre 2022 à seulement 2,4 % sur une période se terminant en mai 2023. Cette tendance observée chez un constructeur de maison à Lannion est similaire pour tous les types de logements. Cette évolution marque une nouvelle phase du marché immobilier marquée par les politiques de resserrement monétaire des banques centrales. Elles se caractérisent par la hausse des taux d’intérêt des prêts hypothécaires et une maîtrise de l’inflation. Ces facteurs ont un impact défavorable sur les emprunteurs. Dans ce contexte, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a décidé d’agir. L’autorité envisage d’assouplir ses règles relatives au taux d’endettement maximum de 35 % et à la durée des prêts limitée à 25 ans.
Impact sur les primo-accédants
À cela s’ajoutent les décisions budgétaires relatives au logement et à l’accession à la propriété, en particulier pour les primo-accédants. Les personnes à revenus modestes qui aspirent à devenir propriétaires sont directement affectées par cette conjoncture économique difficile. De ce fait, leur présence sur le marché immobilier s’est considérablement réduite. Une éventuelle baisse des prix, encouragée par des conditions plus avantageuses pour les acheteurs, devrait insuffler une nouvelle dynamique au marché immobilier. La raison en est simple : l’immobilier demeure une valeur refuge face à l’inflation.
Détérioration du marché du logement neuf
En revanche, le marché de l’immobilier neuf continue de se dégrader, suscitant des préoccupations parmi l’ensemble des acteurs du secteur. Jetons un œil sur une donnée de la Fédération française du bâtiment (FFB) : le dernier trimestre 2022 sur le marché des maisons neuves en secteur diffus, a enregistré une chute de 38 %. Cette détérioration s’explique par toute une série de facteurs :
- l’augmentation des coûts de construction à cause de l’inflation des matières premières ;
- les nouvelles réglementations environnementales ;
- la rareté des terrains due à l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) fixé pour 2050 ;
- la diminution progressive de l’attrait du dispositif Pinel.
Certes ces paramètres plongent le marché de l’immobilier neuf dans une situation économique critique. Mais votre constructeur de maison à Saint-Brieuc demeure optimiste sur le rebond prochain du marché de la pierre dans la région.
Le marché immobilier du Nord de la France pâtit légèrement du contexte inflationniste, notamment en ce qui concerne les matières premières. S’y ajoute l’évolution à la hausse des taux du marché hypothécaire. Il s’ensuit une réduction de la hausse continue des prix de l’immobilier dans l’ancien, tandis que les prix du neuf diminuent. La période actuelle est donc porteuse d’opportunités pour les investisseurs souhaitant faire construire une maison.